Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Social-Démocratie dans le 06,
23 septembre 2008

Six motions en lice pour le Congrès de Reims

3522230668

Le paysage s'est quelque peu éclairci mardi au PS qui verra six motions en lice pour le Congrès de Reims, tandis que plusieurs barons importants ont rejoint des leaders et leurs équipes.

Ces clarifications sont intervenues juste avant un conseil national chargé d'enregistrer les motions - textes programmatiques sur lesquels les militants voteront pour déterminer le rapport des forces socialistes - réuni après 17H00.

Le "Conseil national de synthèse" du PS s'est ouvert vers 17H30, officialisant une compétition entre six motions pour le 75e congrès de novembre, dont celles de Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Ségolène Royal, conduite par le maire de Lyon, Gérard Collomb.

Les militants auront à se prononcer le 6 novembre, avant le Congrès, sur quatre textes principaux placés sous la bannière de leaders: le maire de Paris Bertrand Delanoë, soutenu par le premier secrétaire sortant François Hollande, l'ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal associée à des barons locaux, la maire de Lille, Martine Aubry avec les fabiusiens et des strauss-kahniens, et Benoît Hamon fédérant l'aile gauche du parti.

Deux autres petites motions font de la figuration: "pôle écologique", né en janvier 2008, et "Utopia", petit courant à cheval entre PS et Verts (1,2% au congrès du Mans en 2005).

Interrogée à son arrivée au Conseil national, Mme Royal a lancé: "Il faut en finir avec la personnalisation des démarches, c'est une équipe de 16 personnes qui présente cette motion +Tous ensemble, soyons fiers d'être socialistes+". Sera-t-elle première signataire ? "La question ne se pose pas", a-t-elle martelé.

Deux voix socialistes importantes qui avaient manifesté leur ambition de succéder à M. Hollande, ont annoncé in extremis leur ralliement à des motions majeures.

Pierre Moscovici, député du Doubs, 51 ans, a choisi de soutenir le maire de Paris. "Il appartient à la famille de pensée social-démocrate qui est aussi la mienne. Il a développé une offre politique sérieuse", a expliqué l'ex-ministre des Affaires Européennes.

"L'immense majorité de Socialisme et démocratie signera avec moi", a assuré M. Moscovici, à propos du courant strauss-Kahnien qui s'est pourtant dispersé avec notamment des ralliements à Martine Aubry (Jean-Paul Huchon...).

Jusqu'au dernier moment, M. Moscovici a hésité entre déposer sa propre motion ou rejoindre un camp.

"Il est tombé du côté où il penchait", selon le fabiusien Henri Weber.

Porte-parole du PS, Julien Dray a annoncé lui qu'il rejoignait la motion Royal qui porte, dit-il, "toutes les idées nécessaires à un rassemblement novateur".

Le député de l'Essonne avait joué un rôle essentiel dans la campagne de Mme Royal avant de s'éloigner d'elle.

Quant à l'ex numéro deux du gouvernement Jospin Martine Aubry, elle a reçu le soutien de l'ancien président du MJS David Lebon, pourtant proche de M. Hamon.

Celui-ci mène une aile gauche du PS pour une fois réunifiée: les négociations avec le sénateur Jean-Luc Mélenchon ont abouti mardi à un accord avec la motion Hamon-Emmanuelli. Même l'économiste Pierre Larrouturou est de la partie.

"C'est un événement historique", s'est réjoui M. Mélenchon.

L'eurodéputé Hamon, 41 ans, a annoncé dans la foulée sa candidature pour prendre la tête du PS.

Au Congrès du Mans en 2005, cinq motions étaient en piste, celle de François Hollande ayant obtenu la majorité absolue.

Cette fois, à l'issue du vote des militants le 6 novembre, le risque est grand qu'aucune majorité claire ne se dégage.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité