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La Social-Démocratie dans le 06,
24 juin 2008

Contribution de Laurent Fabius : Reconstruire à gauche

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Cliquez ci-dessous pour consulter:

- Le texte de la contribution (26 pages)

- Le résumé (4 pages)

Ce texte de 26 pages, intitulé "Reconstruire à gauche", renvoie dos à dos Ségolène Royal et Bertrand Delanoë en rejetant la "peopolisation" et la "présidentialisation du PS". "Nous souhaitons un congrès de débat, pas de pugilat", a expliqué l'ancien Premier ministre en présentant sa contribution à la presse, entouré de ses principaux lieutenants.

"Le spectacle donné par certains camarades désireux, d'une façon explicite ou voilée, de s'assurer la direction du parti n'est pas rassurant", lit-on dans le texte. Visés, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë, les deux principaux prétendants à la succession de François Hollande.

Laurent Fabius entend respecter "deux règles simples" au congrès organisé du 14 au 16 novembre: "dire 'nous' plutôt que 'je'" et "distinguer l'enjeu de 2008 et les échéances de 2012". "La désignation implicite ou explicite" du candidat socialiste à la présidentielle, lors du congrès de Reims, "raviverait les braises de la discorde et ne permettrait pas de rétablir la clarté sur les orientations politiques", selon sa contribution.

L'ancien Premier ministre prône un PS "fier, offensif, ouvert", porteur d'une "stratégie de rassemblement des forces de gauche". Totalement hostile au rapprochement avec François Bayrou esquissé par Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle de 2007, il refuse "un renversement d'alliances qui aboutirait à un projet commun entre le PS et le centre-droit".

Dans une pique à Bertrand Delanoë, qui se présente comme socialiste et libéral, il dénonce la "confusion entre socialisme et libéralisme".

Car le texte de Laurent Fabius prépare le terrain à une alliance avec les "reconstructeurs", amis de Martine Aubry, de Dominique Strauss-Kahn et d'Arnaud Montebourg, ainsi qu'avec la gauche du parti. Les contributions de ces différents courants "ont vocation à converger" au moment du dépôt des motions, prévu en septembre, a expliqué le député de Seine-Maritime.

Le chef de file du "non" lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne prône notamment une réorientation de la politique monétaire de la zone euro dans un sens plus favorable à la croissance et à l'emploi, mais aussi le lancement de grands emprunts européens. Une proposition faite en son temps par Jacques Delors, père de Martine Aubry.

Le député de Seine-Maritime prône aussi un "socialisme de production", une formule chère à Dominique Strauss-Kahn. Parmi les nombreuses propositions concrètes de son texte, la mise en oeuvre d'une coopération européenne pour la recherche et l'innovation, la création d'un fonds souverain français ou l'institution d'une "clause de sauvegarde sociale", interdisant qu'une directive européenne puisse se traduire par un recul des droits sociaux dans un pays.

Pour le pouvoir d'achat, M. Fabius propose de moduler les exonérations de cotisations sociales en fonction de la politique salariale des entreprises. Les entreprises qui n'ont pas signé d'accord salarial depuis deux ans verraient le montant de leurs exonération amputé de 20%. Il préconise aussi une "allocation énergie" financée par une taxe sur les superprofits des compagnies pétrolières, pour aider les ménages les plus touchés par l'envolée des prix du pétrole.

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