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La Social-Démocratie dans le 06,
5 février 2008

Appel au vote-sanction

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L'inquiétude grandit à l'UMP à un mois des élections. Les élus de la majorité craignent de plus en plus ouvertement un vote-sanction en raison des propositions du rapport Attali et de la dégringolade de Nicolas Sarkozy dans les sondages.

La défaite du député UMP Jean-Pierre Gorges dimanche lors d'une élection législative partielle à Chartres (Eure-et-Loir) a accru la grogne dans la majorité, perceptible depuis plusieurs mois. "Le rapport Attali vient de faire sa première victime", a lâché lundi Jean-Pierre Raffarin. L'ancien Premier ministre a fait le parallèle avec la TVA sociale, qui a coûté de nombreux sièges à l'UMP en juin aux législatives.

Les élus UMP s'inquiètent tout particulièrement des propositions de l'ancien conseiller de François Mitterrand sur l'ouverture à la concurrence des professions réglementées comme les taxis ou les notaires, électorat traditionnel de la droite.

Ces propositions sont "totalement inacceptables", a jugé mardi Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Lors de la réunion hebdomadaire du groupe mardi, Lionnel Luca a poussé un cri d'alarme. "Il est redoutable à un mois des élections municipales de s'attaquer à des professions qui peuvent avoir une influence sur l'opinion", a dit en substance le député des Alpes-Maritimes.

Un sentiment largement partagé par ses collègues. "Le rapport Attali aura des conséquences", glisse Pierre Méhaignerie. "Il créée un climat qui n'est pas favorable", renchérit Marc Laffineur. "Le slogan 'suez le burnous, votez pour nous' n'est pas très mobilisateur", convient Maurice Leroy (Nouveau centre).

Les députés de la majorité s'alarment d'une autre proposition du rapport: la mise sous condition de ressources des allocations familiales. "C'est la négation même du succès d'une des politiques sociales les plus réussies de notre République", s'est insurgé M. Copé, qui a annoncé la création de quatre groupes de travail pour passer au crible les 316 propositions de Jacques Attali.

Mais au delà du rapport Attali, les élus UMP s'inquiètent de la dégringolade de Nicolas Sarkozy dans les sondages, que l'Elysée met sur le compte de "l'impatience" des Français pour les réformes promises pendant la campagne présidentielle. Le chef de l'Etat perd sept points, à 46% d'opinions positives, dans une enquête Ifop paraissant jeudi dans "Paris Match". La chute, visible dans tous les sondages, est attribuée à l'absence de résultat en matière de pouvoir d'achat et à l'étalage de la vie privée du président. "En province, ça passe mal", confirme M. Laffineur.

Dans la majorité, on déplore aussi le manque de lisibilité de la politique gouvernementale du fait du choix de M. Sarkozy de conduire toutes les réformes en même temps. "Emploi, TVA, protection sociale, c'est la priorité. Il ne faut pas se disperser sur d'autres mesures", estime M. Méhaignerie. "Beaucoup de chantiers ont été ouverts, il faut redonner maintenant davantage de sens", juge François Sauvadet (Nouveau centre).

Les hésitations de M. Sarkozy et de l'UMP sur la politisation ou non des élections municipales pourraient également avoir des conséquences dans les urnes les 9 et 16 mars, alors que le PS appelle au vote-sanction.

Dans "Le Figaro", le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian estime que les difficultés du président sont une "raison de plus" de politiser le scrutin, et appelle à une "meilleure cohérence de la majorité". Nicolas Sarkozy a demandé aux dirigeants de l'UMP de réfléchir à la création d'une instance de coordination de la majorité, qui pourrait être présidée par François Fillon.

Beaucoup ne partagent pas cette volonté de politisation. "C'était vraiment une erreur de vouloir faire un test national. Les tests nationaux se retournent toujours contre le parti au pouvoir", rappelle François Goulard. Signe qui ne trompe pas, des candidats UMP, à commencer par Alain Juppé à Bordeaux, ont gommé de leurs affiches le sigle du parti.

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Commentaires
N
désolée pour des deux fautes de frappe et d'orthographe.
N
en politique, sont peu soutenus lorsqu'il s'agit de défendre son propre mandat. Au mois de juin 2007 (il y a tout juste neuf mois) Lionnel LUCA affichait le soutien actif de son ami, le tout nouveau Président de la République, Nicolas SARKOZY. Celui ci avait pris la peine, lors de la campgne pour les législatives de lui envoyer un petit mot manuscrit l'assurant de son soutien. Soutien que Lionnel LUCA n'hésita pas à publier sur sa profession de foi...Que l'amitié est éphémère en politique... Aujourd'hui le même Lionnel LUCA tente tant bien que mal de se démarquer de cet ami si rapidement devenu embarrassant. Il déclarait, sur France Inter, la semaine dernière que vraiment il n'était pas indispensable que le Président se déplace pour apporter son soutien lors d'élections locales, aujourd'hui il trouve que son idée de faire appel à Attali était une erreur (confère "les élucubration du professeur Tournesol www.lionnel-luca.org). Pas facile facile aujourd'hui d'être UMP...
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