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La Social-Démocratie dans le 06,
1 septembre 2007

Rocard: Il faut que nous passions à la capacité d'écrire un projet présentable à l'opinion

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Michel Rocard, qui se désolait d'un parti "où l'on a arrêté de penser depuis quinze ans" à son arrivée à La Rochelle vendredi, s'est félicité samedi de la teneur des débats.

L'ancien Premier ministre était venu participer dans la matinée à un débat intitulé "Où en est la gauche?" à l'Université d'été du PS à la Rochelle. "On a bien travaillé", s'est-il réjoui à l'issue, interrogé par les agences de presse.

"C'est un beau succès (...) Il faut une seconde étape il faut que nous passions à la capacité d'écrire un projet, un objet présentable à l'opinion", a-t-il déclaré aux agences de presse à sa sortie.

"Je ne suis pas pessimiste sur le fait d'y arriver en un an, un an et demi, à condition que le monde journalistique nous fiche la paix sur les problèmes d'hommes pendant ce temps. C'est une condition majeure", a-t-il ajouté.

"Vous centrez votre intérêt sur des histoires de personnes et jamais de substance. On va en crever nous", s'est-il alarmé. "Nous avons maintenant besoin de sérénité pour approfondir ce travail de création intellectuelle".

"Nous n'avons pas besoin de chef charismatique pour l'offensive tant que nous faisons le produit de l'offensive", a-t-il expliqué à la tribune.

Après trois défaites présidentielles consécutives, les socialistes doivent sortir du "marasme masochiste de la rumination de l'échec".

Pour "passer de la politique de la posture à la politique du résultat", le penseur de la "deuxième gauche" veut se débarrasser des trois critères de définition "traînés" par le PS: sa proximité supposée avec le Parti communiste, l'étatisme - le PS a "trop laissé tomber les problèmes de la production et de l'entreprise" - et le "syndrome de la demande".

Le temps est dépassé où "pour être de gauche il fallait exiger une revalorisation du smic de 15%" alors qu'il aurait mieux valu maîtriser l'inflation, a-t-il déclaré.

Il a également demandé aux socialistes "d'arrêter avec ce stupide débat" du changement de nom du parti et demande que les congrès soient de nouveau numérotés.

Les jeunes militants doivent pouvoir apprendre l'histoire du PS "par un enchaînement chronologique et pas par des noms de villes" qui ne disent rien à personne, a-t-il dit.

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