Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Social-Démocratie dans le 06,
23 janvier 2007

Les corps intermédiaires sont le poumon de notre République

Vu sur le blog de DSK      Disparition de l'Abbé Pierre


La voix, qui avait retenti sur les ondes de radio-Luxembourg au cours du terrible hiver 1954 pour défendre les sans logis, s’est éteinte hier matin à l’hôpital du Val-de-Grâce.

Je veux ici exprimer mon profond respect pour les actions menées par l’abbé Pierre depuis un demi-siècle en faveur des laissés pour compte. Notre République a perdu aujourd’hui l’un de ses justes. Fondateur de la première communauté Emmaüs en 1949, l’abbé Pierre a tout au long de sa vie porté haut les valeurs qui fondent notre pacte social. En luttant sans relâche contre les injustices et les souffrances humaines, il a donné tout son sens au beau mot de solidarité.

Au-delà de l’hommage légitime qui lui est dû, il faut poursuivre le combat qu’il avait engagé pour l’accès de tous à un logement décent. La mobilisation, depuis plusieurs semaines, des Enfants de Don Quichotte sur les bords du canal Saint-Martin prouve, s’il en est besoin, que la question du logement est au cœur du combat pour l’égalité réelle.

La seconde réflexion que m’inspire la disparition de l’abbé Pierre porte plus largement sur la place du mouvement associatif dans la transformation de notre pays.

Ma conviction est que ces acteurs ne peuvent plus être laissés à l’écart par les pouvoirs publics. Ils doivent être pleinement associés aux changements que nous voulons mettre en place dans la société française. C’est un problème de méthode.

C’est vrai dans le domaine environnemental comme l’a montré l’action constante de Nicolas Hulot en faveur d’une prise de conscience collective des dangers qui menacent la planète.

C’est vrai dans le domaine de l’action culturelle et sportive comme je peux l’observer chaque jour dans la collectivité où je suis élu.

C’est vrai pour l’éducation populaire, pour l’action sociale dans les quartiers, pour les missions humanitaires et pour tant d’autres domaines.

Tous ces corps intermédiaires sont le poumon de notre République, ses vigies. Ils alertent autant qu’ils agissent. Ils pointent du doigt les échecs des politiques conduites par les gouvernements de gauche comme de droite. J’en prends ma part de responsabilité et je formule un souhait en forme d’exigence. Nous devons, nous politiques, nous appuyer sur le savoir-faire et le ″savoir-être″ du monde associatif pour bâtir ensemble une France plus juste.

dsk

Publicité
Publicité
Commentaires
N
Que vivent l'économie sociale (et solidaire) et la social-démocratie!
Publicité