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La Social-Démocratie dans le 06,
3 octobre 2008

Le plan Paulson enfin voté

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La Chambre des représentants a approuvé vendredi le plan de sauvetage du système financier américain, crucial pour tenter d'enrayer un ralentissement économique généralisé.

Peu avant le scrutin, les appels s'étaient multipliés en faveur de l'adoption du programme de 700 milliards de dollars, de la Maison blanche au président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, alors que les Etats-Unis ont publié leurs plus mauvais chiffres mensuels de l'emploi depuis cinq ans et demi - 159.000 emplois supprimés en septembre.

Les représentants ont approuvé le plan par 263 voix contre 171, les élus républicains étant majoritairement contre, à l'inverse des démocrates. Le président George Bush a par la suite rapidement signé le texte.

Les élus de la chambre basse avaient rejeté lundi une première version du plan proposé par le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, pour racheter les actifs pollués des banques américaines, vigoureusement contesté par l'opinion.

Mais, selon un élu républicain qui avait voté "non", plusieurs opposants se seraient finalement ralliés au texte adopté à une large majorité par le Sénat mercredi après avoir été amendé pour offrir des garanties au contribuable.

Avant le vote de vendredi, les représentants des deux partis ont prévenu qu'un rejet aurait des conséquences dévastatrices pour l'économie américaine, et soutenu que le plan était aussi important pour les PME, les propriétaires, les étudiants et les retraités qu'il l'était pour le secteur financier.

Les valeurs américaines se sont orientées à la hausse, en raison des espoirs générés par le plan de sauvetage.

SOMMET DE CRISE EN EUROPE

En Europe, les chefs d'Etat et de gouvernement français, allemand, britannique et italien se retrouveront samedi à Paris pour s'efforcer de définir une réponse coordonnée à la crise.

Les dirigeants européens sont désormais obligés de reconnaître que l'Europe n'est pas épargnée, après les sauvetages express de HBOS au Royaume-Uni, de Hypo Real Estate en Allemagne ou de Dexia et Fortis par la France et les pays du Benelux.

L'UE veut éviter une répétition du "cavalier seul" de l'Irlande, qui a décidé de garantir les dépôts et les dettes de six grandes banques irlandaises pendant deux ans à hauteur de 400 milliards d'euros, provoquant un afflux de dépôts provenant notamment du Royaume-Uni.

L'idée d'un fonds européen de 300 milliards d'euros évoquée mercredi par une source gouvernementale européenne paraît cependant totalement abandonnée.

"RÉCESSION TECHNIQUE"

Les mauvaises nouvelles ont continué de s'amonceler sur le front économique.

En France, l'Insee a dit s'attendre à une contraction du PIB aux troisième et quatrième trimestres et le ministre du Budget a reconnu que le pays était "en récession technique".

Le gouvernement a affirmé qu'il tiendrait ses objectifs de réduction des déficits, contredisant les propos du conseiller du chef de l'Etat Henri Guaino qui avait estimé jeudi que ce n'était pas la "priorité des priorités en temps de crise".

Paris a parallèlement annoncé une série de mesures de soutien au bâtiment ou aux PME.

Dans la zone euro, l'activité dans les services s'est encore contractée en septembre et reste à un niveau proche d'un plus bas depuis cinq ans.

En Suisse, UBS, l'une des banques européennes les plus touchées par son exposition aux subprimes (prêts hypothécaires à risque américains), a annoncé la suppression de 2.000 emplois dans ses activités de banque d'investissement.

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