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La Social-Démocratie dans le 06,
23 mars 2008

La crise de confiance des marchés financiers; quand la presse internationale redouvre les vertus de la régulation

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Va-t-on vers une crise « à la 1929 ? » Tous les ingrédients sont réunis pour qu'on aille vers une catastrophe, sauf un : notre connaissance précisément de la Crise de 29. Il se trouve que Ben Bernanke, patron de la Fed, est précisément un spécialiste de la Crise de 29 ! Il veut donc à tout prix éviter ce qui s'est produit en 29, une crise de la liquidité, un « credit crunch » un resserrement du crédit terrible du fait même de celles qui avaient provoqué la crise, les banques. En 29, les banques prêtent à tire larigot pour drainer tout le monde vers la Bourse qui monte, monte. Quand celle-ci s'effondre, elles gardent toute leur liquidité, et l'économie mondiale s'effondre. Hitler, la guerre, et ça repart. Aujourd'hui Bernanke « balance de la liquidité », passez moi l'expression, à tire-larigot. Il a déjà mis sur le marché monétaire la moitié du stock de la Federal Reserve (400 milliards de dollars). Trichet n'est pas en reste. Hélas, les banques gardent tout. Elles stockent.
Pourquoi ne pas faire le cadeau que l'on fait aux banques aux ménages ? Pourquoi faut-il toujours financer les entités cupides qui ont provoqué la crise ? Vaste question. Pourquoi prête-t-on aux riches, sachant que les riches (en l'occurrence les banques, gavées de profits depuis 30 ans) sont en train de tuer l'économie mondiale par du crédit risqué ? Pour deux raisons : 1) difficile de ne pas céder au chantage des banques : si vous nous faites couler, vous coulez avec nous. Si nous faisons faillite, vous aussi. 2) On préfère a priori prêter aux riches.
Mais tout de même Bernanke fait un geste indirect envers les ménages qui ne peuvent payer : il soulage le fardeau des deux « rehausseurs » de crédit immobilier, c'est-à-dire des deux organismes qui garantissent les crédits immobiliers, Fannie Mae et Freddie Mac. Fannie Mae et Freddie Mac couvrent 40% du crédit immobilier américain. Que fait Bernanke ? Il fait exactement le contraire de ce qu'on avait fait en 29 : il les autorise à faire plus de crédit ! Il lache le collier administratif qui limite leur liquidité. Fannie et Freddie vont pouvoir réorganiser leurs portefeuilles de crédits. Si ça ne marche pas, Bernanke fera tomber le taux d'intérêt au-dessous du taux d'inflation. C'est pratiquement fait. Et si ça ne marche pas non plus, il nationalisera les Banques. C'est le recours ultime. France - France Inter - Bernard Maris(20.03.2008) 


Gerald Braunberger ne voit pas pourquoi les banques nationales et les gouvernements devraient venir à la rescousse des banques, ce qu'a souhaité le 19 mars le directeur de la Deutsche Bank Josef Ackermann. Il a en effet expliqué que la crise actuelle bloque le pouvoir de guérison du marché. "Ici, il n'est pas du tout question de jalousie sociale. Nous ne devons pas oublier que les dirigeants des banques qui enregistrent de bons résultats gagnent des dizaines de millions d'euros par an. Les gestionnaires des fonds spéculatifs et des fonds d'investissement, quant à eux, gagnent encore plus. A l'heure actuelle, les dirigeants des banques se posent en défenseurs de la liberté du marché. Si l'édifice de la spéculation menace de s'effondrer comme un château de cartes, les banques d'émission et les contribuables doivent le remettre sur pied. Dans l'intérêt de la communauté, l'Etat n'a rien d'autre à faire. Toutefois, ces mesures de sauvetage sont préjudiciables à la réputation du secteur financier. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même s'il doit en appeler à une réglementation." Allemagne - Frankfurter Allgemeine Zeitung(19.03.2008)


Le chroniqueur Jacques Pilet estime que "la crise que nous vivons, la plus grave depuis les années trente, fait éclater au grand jour toute une chaîne de mensonges, l'incompétence de dirigeants arrogants et obsédés par leur fortune personnelle, l'impuissance des banques centrales et la docilité des opinions publiques qui trop longtemps ont cru aux fables qu'on leur servait. Mais le plus troublant est ailleurs. Les maîtres de la finance mondiale proclamaient une double foi : les Etats-Unis sont le modèle absolu de la réussite économique, le libéralisme absolu est l'avenir du monde. Cette approche théologique en prend un sacré coup. (...) Personne ne peut croire que, par elles-mêmes, les banques 'mettront de l'ordre', comme elles disent, dans un système qu'elles ont détraqué par leurs acrobaties irresponsables. Personne ne peut croire que les opinions publiques accepteront longtemps encore de panser les plaies des géants en puisant dans les budgets publics." Suisse - L'Hebdo(20.03.2008)


"Il a fallu des années pour construire l'édifice merveilleux de la finance moderne. Le monde n'avait qu'un week-end pour le sauver", écrit l'hebdomadaire. "C'était un effort herculéen et il a prévenu la catastrophe de la faillite d'une banque [Bear Stearns] qui aurait menacé de faire s'écrouler Wall Street. Pourtant, ce désastre évité de peu recèle deux messages troublants. L'un est analytique : le monde a besoin de nouveaux moyens de penser la finance et les risques qu'elle comporte. Le second est un avertissement : la crise a ouvert un nouveau chapitre dangereux. (...) Quelque chose d'important s'est produit à Wall Street cette semaine. Ce n'était pas seulement la fin d'une entreprise qui avait surmonté la Grande crise. Les financiers ont découvert qu'ils avaient créé une série de risques auquel le marché ne pouvait pas faire face. Ce n'est pas une raison de condamner le système dans son ensemble : il est bien trop utile. C'est le signe que les règles ont besoin d'être changées." Royaume-Uni - The Economist(19.03.2008)

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Commentaires
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http://www.france24.com/fr/20080411-strauss-kahn-alerte-une-crise-inflationniste-fmi-entretien-economie&navi=ECONOMIE<br />
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à un système économique et financier sain
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Northern Rock, nationaliser pour mieux sauver<br /> lundi 18 février 2008 13h29<br /> Europe 1<br /> Le ministre britannique des Finances a annoncé dimanche, à la surprise générale, que la Northern Rock allait être "temporairement nationalisée", faute d'avoir reçu une offre valorisant correctement l'établissement bancaire. La banque, spécialisée dans les prêts immobiliers, a frôlé la faillite dans le sillage de la crise des "subprimes" aux Etats-Unis. C'est la première fois depuis les années 1970 qu'une société est officiellement nationalisée au Royaume-Uni. <br /> <br /> Libération.fr<br /> <br /> L'hypothèse d'un sauvetage des banques par les Etats pour résoudre une crise qui menace l'ensemble du système financier gagne du terrain, même si cette solution revient à faire assumer aux contribuables les dérives de certains investisseurs.<br /> <br /> Cette option pourrait s'avérer extrêmement coûteuse mais permettre d'éviter des conséquences économiques graves et durables.<br /> "La collectivité" va peut-être être amenée à "prendre en charge" la lutte contre une faillite du système bancaire, a averti Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international.<br /> <br /> "Il faut donner le signal que les autorités sont prêtes à faire ce qui est nécessaire" pour éviter un effondrement du système financier planétaire, a renchéri Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).<br /> L'administration Bush se dit pour l'instant opposée à tout sauvetage fédéral des banques, mais certains membres du Congrès plaident déjà en ce sens.<br /> <br /> Pour l'économiste Michel Aglietta, une telle option risque de "devenir nécessaire": on en est à la "phase pénultième avant une socialisation complète des pertes des banques".<br /> <br /> En Allemagne, la banque IKB a déjà reçu trois fois l'aide massive de l'Etat, et le patron de Deutsche Bank Josef Ackermann a demandé une action commune de l'Etat, des banques et Banques centrales pour venir à la rescousse des établissements financiers.<br /> La Grande-Bretagne a nationalisé la banque Northern Rock pour lui éviter la faillite mais l'addition pour les contribuables pourrait s'élever à 55 milliards de livres (plus de 70 milliards d'euros).<br /> <br /> Au début des années 90, le gouvernement suédois avait secouru le système bancaire en offrant sa garantie à la dette des banques commerciales, la banque centrale donnant un accès illimité au crédit.<br /> <br /> A la même époque, le gouvernement américain avait réglé la crise des "Savings and Loans", les caisses d'épargne américaines, en créant un fonds fédéral (Resolution Trust Corporation, RTC) qui a repris leurs mauvaises créances.<br /> En France, le sauvetage du Crédit Lyonnais, qui a coûté des centaines de millions d'euros, reste dans les mémoires.<br /> Recourir à l'argent public pour empêcher la faillite de banques dont les gestionnaires ont pris des risques inconsidérés présente le danger d'encourager la poursuite de telles pratiques.<br /> <br /> Mais le "coût social d'une faillite bancaire qui en entraîne d'autres serait bien plus important", selon M. Aglietta.<br /> Un avis partagé par Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, pour qui les acteurs de la finance (ministres, banquiers centraux, régulateurs) doivent offrir un "soutien massif (aux) acteurs les plus en danger".<br /> Cela pourrait aller "jusqu'à la nationalisation" de banques ou de réhausseurs de crédit, qui ont assuré des titres adossés sur de mauvaises créances.<br /> M. Lorenzi propose la création de fonds publics destinés à "reprendre dans leur bilan les titres les plus problématiques détenus par les établissements financiers, et dont les pertes finales seraient garanties par les Etats".<br /> <br /> Aux Etats-Unis, on peut envisager aussi une modification législative pour "éviter le problème des saisies et ventes forcées" de logements, qui accentuent le retournement du marché immobilier et les pertes des banques, souligne M. Aglietta.<br /> <br /> D'après lui, le sauvetage d'une grande banque paneuropéenne serait plus difficile à gérer qu'aux Etats-Unis, car il existe des autorités de supervision dans chaque pays dont les positions divergent".<br /> <br /> "S'il faut mettre à contribution des budgets nationaux, il va y avoir des batailles pour définir les pays qui doivent payer : ceux où se trouvent les filiales ou seulement la maison mère?", argumente-t-il.<br /> <br /> Contre Info<br /> <br /> Crise Financière : nous sommes tous roubinistes désormais<br /> 14 mars 2008<br /> <br /> Les pertes du système financier sont maintenant estimées entre 2000 et 3000 milliards de dollars, ce qui place virtuellement les banques dans une situation de faillite généralisée. En tentant de se protéger en différant la reconnaissance de leurs pertes, elles accroissent le risque d’un effondrement systémique. Tous les économistes s’accordent à penser qu’une recapitalisation d’urgence est nécessaire. Mais cette mesure nécessiterait une nationalisation massive du système bancaire, impensable au pays de la libre entreprise, et ceci d’autant plus en année électorale. Faute de pouvoir - pour l’instant - briser ce tabou, la Fed en est réduite aux expédients et se transforme en mont de piété pour créances douteuses.<br /> <br /> Contre Info, 14 mars 2008<br /> <br /> Voilà encore quelques semaines on observait avec inquiètude la disparition de quelques milliards par ci, quelques autres par là, et la France était mise en émoi par les 7 milliards de dollars de pertes subies par la Société Générale.<br /> <br /> Nous avons désormais nettement changé d’ordre de grandeur.<br /> <br /> Aujourd’hui, l’unité de compte des calculs « sur le dos de l’enveloppe » qu’affectionnent les américains, c’est le billion (vf) de dollars, 1000 milliards de dollars [1].<br /> <br /> Il y 15 jours, une éternité au rythme ou vont les choses, Martin Wolf, chroniqueur économique au Financial Times, reprenait le chiffre établi par Nouriel Roubini, et rappelait qu’après tout, 1000 milliards ne représentent « que » 7% du PIB US. Il « suffirait » donc de laisser filer le déficit de 63% à 70%, et d’accepter de payer 0,2% du budget en intérêts de la dette pour régler la facture de cette crise. Une « bagatelle budgétaire », concluait-il, en comparaison des pertes subies lors des crises asiatiques qui avaient volatilisé des montants allant jusqu’à 40% du PIB des pays concernés.<br /> <br /> Les économistes intervenant sur le forum du Financial Times n’ont pas tardé à le convaincre que l’optimisme n’est plus de mise.<br /> <br /> Les échanges que nous résumons ici ont eu lieu avant l’annonce de la nouvelle intervention de la Fed. Mais ils conservent tout leur intérêt et permettent d’entrevoir la situation dans laquelle se trouve le système financier mondial. Au bord du gouffre.<br /> <br /> Nous sommes tous roubinistes désormais<br /> <br /> En réponse à Martin Wolf, Roubini affirme que les 1000 milliards ne sont que le sommet de l’iceberg. Voici pourquoi.<br /> <br /> Tout d’abord, 1000 milliards représentent une somme quatre fois supérieure à celle de la faillite des caisses d’épargnes, qu’il chiffre à 250 milliards.<br /> <br /> Deux, les crises financières volatilisent le capital des banques et obligent à les nationaliser.<br /> <br /> Trois, le total des pertes de patrimoine sera bien supérieur à 1000 milliards. 10% de baisse de l’immobilier entraînent une diminution de 2 000 milliards du patrimoines des ménages, soit 14% du PIB. L’immobilier allant encore chuter de 10% au moins, les pertes atteindront 28% du PIB des USA, voire 42% si la dépréciation des biens est de 30%.<br /> <br /> Quatre, lors d’une récession standard, l’indice boursier S&P 500 baisse de 28% en moyenne. Sur une capitalisation boursière de 20 000 milliards cela représente 5 600 milliards, soit 39% du PIB.<br /> <br /> Cinq, l’immobilier commercial est également touché par la crise et chutera de 10 ou 20%, faisant partir en fumée quelques billions de dollars supplémentaires.<br /> <br /> Six, la première estimation de Roubini de 1000 milliards de pertes était basée sur 300 à 400 milliards dans le secteur des emprunts hypothécaires, le reste provenant des crédits à la consommation, crédits autos, LBO, monolines, CDS). Mais il juge que les pertes sur le seul secteur hypothécaire pourraient désormais atteindre de 1000 à 2000 milliards. 8 millions de foyers ont un patrimoine négatif (dettes supérieures à la valeur du bien). Si la baisse de l’immobilier se poursuit, ce seront 16, 20 millions de foyers ou plus qui seront dans cette situation et pourraient choisir de se mettre volontairement en faillite pour se libérer de leur dette.<br /> <br /> Ces montants phénoménaux détruiraient complétement le capital des banques et conduiraient à une crise systémique.<br /> <br /> Selon Roubini, le grand total s’établirait donc à : emprunts hypothécaires : 1000/2000 + autres pertes de crédit : 700, soit une facture de 1 700 à 2 700 milliards.<br /> <br /> Le renflouement du système couterait entre 12 à 19% du PIB.<br /> <br /> Les banques virtuellement en faillite ?<br /> <br /> Kent Janér, de son coté, note qu’avec une estimation des pertes situées entre 400 milliards - selon le G7, et 1000 milliards, les banques ont vu fondre l’équivalent d’une grande partie de leur capitalisation. Les apports des fonds souverains, qui ont tant agité les USA en raison de la valeur symbolique de ces rachats, n’ont quant à eux amené que 90 milliards d’argent frais, soit une misère.<br /> <br /> Si elles sont encore loin de la faillite juge-t-il - en n’ayant pas encore pris connaissance des dernières estimations de Roubini - leurs ratios prudentiels, leurs réserves, sont largement insuffisants et inférieurs aux niveaux de sécurité.<br /> <br /> Martin Wolf précise que les total des capitaux propres (tiers un) des 1000 plus grandes banques mondiales s’établissait à 3 365 milliards en 2006.<br /> <br /> Leur stratégie actuelle consiste à passer les pertes à petites doses, tout en contractant la valeur totale de leurs engagements, pour maintenir des comptes présentables.<br /> <br /> Cette façon de différer l’heure de l’apurement et de réduire leur activité provoque un préjudice majeur pour l’ensemble de l’économie, car elle implique la prolongation de la contraction du crédit.<br /> <br /> Le volume total de crédit octroyé par les banques s’élève à 74 200 milliards. Si les pertes réduisent les capitaux propres d’un tiers, Wolf remarque que le volume des crédits octroyés devrait mécaniquement diminuer de 22 000 milliards, ce qui provoquerait à coup sûr une dépression majeure, s’alarme-t-il.<br /> <br /> Janér en conclut que les banques devraient être rapidement recapitalisées, de gré ou de force, pour leur permettre d’éponger leurs pertes, s’étonnant par ailleurs qu’elles puissent continuer à distribuer des bénéfices alors qu’immanquablement elles devront faire appel à l’état pour restaurer leur capital.<br /> <br /> Un autre intervenant, Rob Goodson, remarque que si effectivement un processus conjoint de constat rapide des pertes et de recapitalisation est requis pour liquider au plus tôt les séquelles de la bulle, il a peu de chances d’être mis en oeuvre.<br /> <br /> Il note que les USA sont en année électorale, peu propice aux décisions douloureuses, et que la culture libérale du pays rend improbable les solutions interventionnistes. De ce fait, au lieu de pratiquer une politique active de mise à plat des pertes, les autorités en sont réduites à accompagner un processus piloté par des banques qui veulent avant tout se préserver ce qui prolonge et amplifie d’autant les effets destabilisateurs.<br /> <br /> Wolf, au vu des chiffres de Roubini, estime que 2 000 à 3 000 milliards de pertes « décapiteraient le système financier. » La solution, serait alors la prise en charge par l’état de l’ensemble des pertes, dit-il.<br /> <br /> Nationalisation est un mot (pour le moment) imprononçable aux USA<br /> <br /> Ces échanges illustrent à la fois la gravité de la situation, et le tabou culturel que représente l’intervention directe l’état pour nombre d’économistes US, qui voient là comme un aveu d’échec inacceptable du modèle qui est le leur.<br /> <br /> Mais la recapitalisation qui s’impose de l’avis de tous ne pouvant être imposée sans prise de contrôle, Hank Paulson en est réduit à « encourager [les banques] à renforcer leurs bilans » tout en rappelant qu’il est nécessaire que ces établissements continuent à octroyer des crédits pour aider la croissance économique.<br /> <br /> Voila la seringue ou sont piégées les autorités américaines. Les banques, qui réagissent en essayant de se protéger individuellement, aggravent la situation. Leurs réflexes de survie mettent en danger le système dans son entier. Mais sauf à prendre le contrôle de l’ensemble de la place financière, il n’existe aucun moyen de traiter en profondeur les causes et d’y apporter des remèdes.<br /> <br /> Faute de pouvoir briser le tabou, la Fed en est réduite à se transformer en mont de piété. Elle prend en dépôt des créances douteuses en échange de bons du Trésor.<br /> <br /> En choisissant de fournir aux banques pour 200 milliards en échange des titres invendables, Bernanke tangente cette frontière qu’il devra bientôt traverser contraint et forcé.<br /> <br /> Car ces 200 milliards représentent bien peu en regard d’un marché totalisant 11 000 milliards de titres, et ne suffiront sûrement pas à « reflater » les actifs pris dans le tourbillon de la spirale baissière.<br /> <br /> La prochaine étape logique pourrait bien être le rachat pur et simple des créances douteuses, avant dernière tentative pour sauver les banques et l’ensemble de l’économie avant « l’option nucléaire, » la nationalisation.<br /> <br /> Documents :<br /> <br /> Martin Wolf : Why Washington’s rescue cannot end the crisis story, suivi des commentaire de Roubini, Goodson, Janér, et des réponses de Wolf<br /> <br /> Martin Wolf : Going, going, gone : a rising auction of scary scenarios<br /> <br /> Lire aussi : Nicolas Barré, Le Figaro Penser l’impensable<br /> <br /> La situation actuelle appelle ainsi une réponse globale, à la mesure du séisme qui risque de se produire. Il est minuit moins cinq. Il reste peu de temps pour penser l’impensable avant qu’il ne survienne.<br /> <br /> Commentaires personnels....Comment nos dirigeants européens et américains vont-ils s'y prendre pour expliquer qu'il convient de NATIONALISER certaines banques! <br /> Est ce que les citoyens resteront encore longtemps dupes de ce qui se prépare?<br /> Est ce que cette crise permettra(it) (si on s'en sort) de revenir à un système économique et financier?<br /> Est ce que cette crise pourra(it) sonner le glas de l'ultra capitalisme?
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