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La Social-Démocratie dans le 06,
25 octobre 2007

Vingt ans après, un monde toujours mal en point, selon le Pnue

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Vingt ans après avoir sonné l'alarme sur l'état de la planète, le Programme des Nations unies pour l'environnement constate jeudi dans un nouveau rapport que le monde est toujours mal en point.

Le Pnue relève dans son quatrième "avenir de l'environnement mondial" (GEO-4) que des mesures ont permis de régler plusieurs problèmes ou d'améliorer la situation dans certaines régions, mais globalement, l'inertie et la négligence restent la norme.

"La situation mondiale en termes de climat, d'ozone, de dégradation de l'écosystème, de ressources halieutiques, d'océans, de ressources en eau (...) est toujours orientée vers le bas", déclare le directeur exécutif du Pnue, Achim Steiner, dans un petit film accompagnant la publication du rapport.

Le document de 540 pages préconise la réduction de 60 à 80% des émissions de gaz à effet de serre et souligne que 60% des écosystèmes de la planète sont endommagés et ne sont plus viables à long terme.

"Nous sommes confrontés à une escalade de la situation. En partie parce que nous avons été très lents à inverser cette dégradation que nous avons observée et deuxièmement parce que les demandes envers notre planète ont continué à s'accroître durant cette période", a déclaré Steiner.

"Cette équation ne peut pas tenir plus longtemps. D'ailleurs, dans certaines parties du monde, elle ne tient déjà plus", a-t-il ajouté.

EXTINCTION RAPIDE DES ESPECES

GEO-4 souligne à la manière d'une litanie les dégâts mortels dus à la dégradation de l'environnement.

Trois millions de personnes meurent chaque année dans les pays en développement de maladies liées à la pollution de l'eau, la plupart sont des enfants de moins de cinq ans.

La capacité du secteur de la pêche est quatre fois supérieure à ce qui serait viable pour la planète, les espèces meurent cent fois plus vite que ce que montrent les études fossiles et 12% des oiseaux, 23% des mammifères et plus de 30% des amphibiens sont menacés d'extinction.

Le rapport du Pnue a été rédigé par 388 scientifiques et relu minutieusement par un millier d'autres. Il se félicite des traités internationaux sur la préservation de la couche d'ozone ou de la biodiversité ou les actions de certaines villes contre la pollution.

Mais il juge "lamentablement inadéquate" la réponse mondiale à des problèmes comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui, selon le consensus des scientifiques, augmenteront en moyenne la température de la planète de quatre degrés Celsius au cours de ce siècle.

Région par région, GEO-4 recense les bons et mauvais points.

En Afrique, le réchauffement climatique et les conflits exacerbent la dégradation des terres. En Asie-Pacifique, c'est la pollution de l'air qui représente la plus grande menace et en Europe, le Pnue dénonce une consommation débridée et l'usage excessif de l'énergie à base de carbone.

En Amérique latine, les scientifiques pointent des inégalités sociales massives et la déforestation; en Amérique du Nord, la hausse des émissions de gaz carbonique et l'extension démesurée des villes; au Moyen-Orient, les conflits, la pauvreté et la pénurie croissante en eau.

Le Pnue note toutefois avec satisfaction la prise de conscience nouvelle du problème du réchauffement climatique à l'échelon international.

Achim Steiner a souhaité que le rapport GEO-4 produise une prise de conscience similaire sur le problème de la préservation des écosystèmes.

Voir résumé des points essentiels du rapport

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