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La Social-Démocratie dans le 06,
19 juin 2007

La rénovation du PS passe-t'elle par une alliance entre Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn?

L'intégralité du débat avec Michel Noblecourt, éditorialiste au "Monde", lundi 18 juin 2007

Anne : Les résultats d'hier, pas si catastrophiques pour le PS, sont-ils le signe que la rénovation n'est pas si nécessaire ?

Michel Noblecourt : Non, je crois que la rénovation du PS et de l'ensemble de la gauche reste absolument nécessaire, et même indispensable. Ce serait une grave erreur de la part des dirigeants socialistes de croire que l'absence de "vague bleue" et la bonne résistance de leur parti enregistrée au 2e tour des élections législatives, pourraient les conduire à se dispenser de faire un tel aggiornamento.
Mais c'est vrai que si l'on regarde les élections précédentes, on s'aperçoit que lorsque la défaite a été très lourde, comme en 1993, il y a eu de véritables tentatives de rénovation.

DamienEtudiant : La question n'est-elle pas moins celle du besoin d'une rénovation que celle de sa nature ? Tendance social-démocrate ? Emergence de deux grands partis de gauche, l'un "gauche gauche" et l'autre plus moderne ?

Michel Noblecourt : Je crois que le Parti socialiste doit revoir complètement son logiciel, ce qu'il a évité de faire en 2002, et effectivement, se réinterroger sur ses fondamentaux.
Il est dans une situation de domination au sein de la gauche, avec un effritement - voire dans certains cas une quasi-disparition - de ses partenaires de gauche.
Donc il doit choisir une orientation, ne pas rester dans l'entre-deux entre le social libéralisme d'une part et la radicalité politique d'autre part.
Le PS est, depuis plus de quinze ans, depuis 1990 et son congrès de Rennes, un parti qui se dit réformiste et non plus révolutionnaire.
Il doit s'interroger sur la signification de son réformisme.
Donc, logiquement, cela devrait le conduire à affirmer une orientation proche de celle qui domine dans les pays de l'Union européenne, ce qu'on appelle l'orientation social-démocrate.
En sachant que la social-démocratie aussi est en crise, la plupart des partis sociaux-démocrates européens ont subi des revers aux élections.
Donc se dire social-démocrate aujourd'hui ne signifie pas grand-chose si on ne réexamine pas les questions comme l'économie de marché, le rôle de l'Etat, le niveau de la protection sociale, l'organisation de ce qu'on appelle la "démocratie sociale". Et bien sûr, la question de l'Europe.
Il faut que le PS fasse un véritable devoir d'inventaire, qu'il réexamine ses orientations dans tous les domaines, comme l'avait fait justement Lionel Jospin après la Berezina législative des socialistes en 1993.

Anne : Hier sur les plateaux , beaucoup de pontes socialistes ont mis en avant la nécessité de s'interroger sur le fond. Est-ce là le signe qu'une nouvelle génération doit prendre les commandes de la Rue de Solférino ?

Michel Noblecourt : Je pense qu'il est indispensable qu'il y ait une véritable relève générationnelle au PS.
La difficulté est que peu de responsables ayant entre 35 et 50 ans ont véritablement émergé dans la dernière période.
Et il faudra voir si le meilleur résultat électoral obtenu le 17 juin permet de déceler de nouveaux talents parmi les nouveaux élus socialistes.
Pour l'instant, on peut en discerner quelques-uns, mais il est encore trop tôt pour voir s'il y a une vraie relève générationnelle. Mais je crois qu'effectivement, le temps de ceux qu'on appelait les éléphants est révolu.
Il faut tourner la page des éléphants, de la même manière qu'il faut tourner la page de ce que l'on appelle le cycle d'Epinay, en référence à la précédente refondation du PS en 1971 au congrès d'Epinay, refondation basée sur une alliance de toute la gauche, avec le PC.

Pignouf : La rénovation du PS ne doit-elle pas passer par une alliance "Royal-DSK" : l'une bénéficie d'une large popularité et du soutien populaire, l'autre est un expert du parti, qui apporterait une crédibilité forte ?

Michel Noblecourt : Ce qui est certain, c'est que lors de la primaire pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle, il y avait deux candidats qui se réclamaient d'une certaine modernité et qui parlaient déjà de rénovation : Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.
La première n'a pas formulé de nouveaux concepts, ou elle n'est pas allée jusqu'au bout de ses concepts. Mais elle a exprimé un certain nombre d'intuitions sur plusieurs fondamentaux, plusieurs dogmes du PS. Mais elle s'est arrêtée en cours de route.
Le second, DSK, a, lui, articulé son projet de rénovation autour d'une orientation clairement social-démocrate du PS.
Mais là aussi, il s'est arrêté en chemin et n'a pas fait le travail consistant à revisiter la social-démocratie telle qu'elle existe aujourd'hui. Cette social-démocratie qui, elle aussi, est en crise.
Je crois que la rénovation du PS ne peut être fondée que sur une alliance des modernes, et donc effectivement passe par une alliance entre Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.
Mais il y a aussi d'autres sensibilités qui peuvent jouer un rôle dans ce sens, et de ce point de vue-là, il ne faut pas oublier l'apport que pourraient faire François Hollande et ses proches (ils sont une cinquantaine parmi les élus du 17 juin) à ce travail de rénovation.

Anne : François Hollande a redit hier soir sa volonté d'aller vers les municipales et ensuite vers la rénovation. Pensez-vous qu'il craigne cette phase ou qu'il ne la veuille pas ?

Michel Noblecourt : Ce qui est clair, c'est que François Hollande, qui va être bientôt depuis dix ans premier secrétaire du PS, n'a pas été lui non plus jusqu'au bout de la rénovation idéologique qu'il avait annoncée lors de son élection au moment du congrès de Brest, en novembre 1997.
La gauche était alors au pouvoir, ce qui l'a distrait de cette rénovation. Et après 2002 et l'échec de Lionel Jospin, le PS s'est trouvé en situation de crise quasi permanente et François Hollande s'est principalement préoccupé de garder son poste.
Je crois qu'aujourd'hui, il a la volonté d'entreprendre ce travail de rénovation. Reste à savoir selon quel calendrier et avec quelles forces, quelles alliances à l'intérieur du Parti socialiste.

DamienEtudiant : Laurent Fabius a-t-il sa place dans un PS modernisé ? Lui qui s'affiche davantage comme un pilier du futur ancien PS ?

Michel Noblecourt : Laurent Fabius a repris des couleurs au cours de la semaine écoulée, puisque c'est lui qui a déniché l'affaire de la TVA sociale dans un débat avec Jean-Louis Borloo le 10 juin,  et que l'utilisation de ce thème de la TVA sociale est une des explications du sursaut socialiste.
Pour autant, je pense que Laurent Fabius est aujourd'hui très marginalisé au sein du Parti socialiste.
Il ne s'est pas remis de sa défaite à la primaire de novembre 2006 et il semble effectivement plus intéressé par un rapprochement avec la gauche de la gauche, conforme aux positions qu'il avait prises lors du référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne, où il avait prôné, en s'opposant à son parti, le "non".
Donc je ne pense pas qu'il puisse jouer un rôle aujourd'hui allant dans le sens de ce que vous appelez une modernisation du PS.

sebjp06 : Avec la rupture entre Royal et Hollande, ne pensez-vous pas que le Parti socialiste va disparaître pour laisser place à deux partis différents ?
pedro : Un peu de politique fiction : DSK est élu à la tête du PS, Royal ne parvenant pas à obtenir cette fois-ci les voix des militants. Peut-on imaginer un départ de Royal pour le MoDem ?

Michel Noblecourt : Je crois qu'il ne faut pas mélanger les sujets. La rupture entre Ségolène Royal et François Hollande, telle qu'elle apparaît aujourd'hui, est d'abord une rupture d'ordre privé.
Je dirais qu'elle succède à une rupture, ou du moins à un désaccord d'ordre politique.
On a bien vu au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle que François Hollande était très réticent vis-à-vis des ouvertures faites par Ségolène Royal en direction de François Bayrou, notamment quand elle avait envisagé d'avoir des ministres UDF si elle était élue.
Il a de nouveau exprimé son désaccord avec cette stratégie de rapprochement avec le centre au lendemain du premier tour des élections législatives, quand Ségolène Royal a laissé un message sur le portable de François Bayrou pour lui proposer de prendre contact.
Il a ironisé durement sur ce qu'il a appelé la "démocratie téléphonique".
Donc il y a un réel désaccord politique sur la stratégie à mener entre Ségolène Royal et François Hollande.
La rupture privée s'ajoute à ce divorce politique.
Maintenant, en ce qui concerne les risques de scission, je pense que tout dépendra de la nature de la rénovation que veut entreprendre le Parti socialiste.
Il est clair que si cette rénovation conduit le PS à être un parti social-démocrate, se déclarant prêt à envisager une alliance avec le centre, il y aura à coup sûr une opposition de la part de l'aile gauche du Parti socialiste.
Déjà, des hommes comme Jean-Luc Mélenchon n'excluent pas de quitter le PS pour créer un nouveau parti avec des formations de la gauche radicale.
La question se posera aussi à ce moment-là pour des personnalités comme Henri Emmanuelli, et peut-être Laurent Fabius.
Donc on ne peut pas exclure, si effectivement le PS se "social-démocratise", qu'il y ait un risque de scission.
Quant à l'éventualité de voir Ségolène Royal rejoindre le MoDem, cela me paraît tout à fait hors de propos. L'échec du MoDem tel qu'il a été enregistré aux élections législatives - puisque le MoDem n'a que 4 élus - rend une telle perspective encore plus aléatoire.

Denis75002 : Quelle rénovation prévoyez-vous pour l'extrême gauche ? Que pensez-vous du nouveau parti que voudrait créer Besancenot ? Sera-t-il fédérateur à la gauche de la gauche ?

Michel Noblecourt : Je suis extrêmement sceptique sur le projet d'Olivier Besancenot., dans la mesure où l'idée de fédérer un certain nombre de mouvements d'extrême gauche, ou de gauche radicale, remonte à la victoire du "non" au référendum européen de 2005.
Et on a vu ce que ça a donné.
Au lieu de fédérer dans un même parti le Parti communiste, les amis de José Bové, un certain nombre de courants et de petits partis altermondialistes et Olivier Besancenot, on a assisté à un éclatement de cette sensibilité : et on a vu qu'au premier tour de l'élection présidentielle, Marie-George Buffet s'est présentée pour le Parti communiste, José Bové pour lui-même, et qu'Olivier Besancenot, candidat de la LCR, s'est trouvé concurrencé par deux autres candidats trotskistes.
La gauche radicale a fait un très mauvais score au premier tour de l'élection présidentielle, même si Besancenot a eu, grâce à l'augmentation de la participation, un peu plus de voix qu'en 2002.
Et elle a totalement disparu des écrans lors des élections législatives.
Là aussi, la seule formation politique à la gauche de la gauche qui a finalement assez bien résisté, c'est le Parti communiste, qui a fait plus que doubler le score de Marie-George Buffet et qui devrait réussir - c'est une grosse surprise - à avoir un groupe parlementaire de vingt membres à l'Assemblée nationale.
Donc je crois que la perspective de création d'un parti de la gauche radicale est très éloignée.

Oulipo : Quel avenir pour les Verts ? Est-ce qu'ils parviendront à survivre au "pacte écologique" ?

Michel Noblecourt : Les Verts ont déjà beaucoup de mal à survivre, et le pacte écologique de Nicolas Hulot, loin de les aider, leur a porté un coup fatal, puisqu'à l'élection présidentielle, Dominique Voynet, avec 1,53 % des voix, a fait le plus mauvais score des écologistes à une élection présidentielle depuis 1974.
Les Verts sont extrêmement divisés, ils se déchirent encore plus qu'au PS entre tous leurs courants et leurs sous-courants.
Et surtout, ils n'ont jamais réussi à devenir une force de substitution au Parti communiste.
Il faut se souvenir que ce n'est qu'en 1994, sous l'impulsion de Dominique Voynet, que les Verts ont rompu avec la stratégie du "ni droite-ni gauche".
Et depuis cette date, le Parti communiste n'a pas cessé de décliner à toutes les élections, et les Verts, en grande partie à cause de leurs divisions et de leur absence de structuration, n'ont pas réussi à s'installer durablement dans le paysage politique.
Encore une fois, quand on regarde la nouvelle Assemblée nationale, il n'y a que quatre élus Verts. C'est presque inespéré, là aussi, mais il faut se souvenir qu'ils avaient refusé, au lendemain de l'élection présidentielle, la proposition du Parti socialiste de leur réserver 18 circonscriptions, ce qui ne leur aurait pas donné 18 élus, mais aurait pu leur permettre, au regard des résultats d'hier, d'en avoir une dizaine.
Et ce refus de la direction des Verts est dû principalement à des querelles de courants et de sous-courants. Les Verts sont en train de mourir de ces divisions, et eux aussi ont beoin de se réinventer un logiciel écologique et d'essayer ainsi d'occuper l'espace qui a été celui de Nicolas Hulot pendant la période où il envisageait d'être candidat à l'élection présidentielle.

dju78 : L'instauration de la proportionnelle aux législatives ne risque-t-elle pas d'affaiblir le PS vu le nombre important de partis à gauche ? N'est-ce pas cela la prochaine épreuve du PS ? Se retrouver affaibli par le MoDem au centre, le PCF, les trotskistes, les Verts... à gauche

Michel Noblecourt : Il y a un certain nombre de simulations qui ont été faites dans le "Monde" aujourd'hui sur les résultats qui auraient été donnés par une application, à des degrés variables, d'un scrutin à la proportionnelle.
Et l'on voit - c'est assez surprenant - que cela introduit peu de variation par rapport aux résultats d'hier. C'est seulement avec un mode de scrutin à l'allemande que le PS aurait fait mieux que le 17 juin.
Il faut se souvenir que les socialistes ont été les seuls, sous la Ve République, à expérimenter un scrutin proportionnel intégral.
Cela a été fait en 1986, on a donc eu des élections législatives à un seul tour, avec une proportionnelle intégrale, et à l'époque cela a eu deux effets.
Le premier, c'est ce que cela a permis au PS de limiter les dégâts par rapport à la défaite qui lui était annoncée. Il se retrouvait avec 206 élus, donc a bien résisté à la droite qui est devenue majoritaire.
Le deuxième effet, qui a été vivement reproché à François Mitterrand, c'est que la proportionnelle intégrale a permis l'entrée du 35 députés du Front national.
Donc dès la réélection de François Mitterrand, pour les élections législatives qui ont suivi, on est revenu à un scrutin majoritaire.
Je crois qu'aujourd'hui, le PS n'est plus du tout favorable à un scrutin proportionnel intégral, mais il est favorable à l'introduction de ce qu'on appelle une dose de proportionnelle.
C'est-à-dire, par exemple, qu'une centaine de députés sur les 577 que compte l'Assemblée nationale pourraient être élus à la proportionnelle.
On peut imaginer que, effectivement, le PS, mais aussi l'UMP, les grands partis, y perdraient quelques plumes dans la mesure où cette proportionnelle aurait pour effet de permettre une meilleure représentation des différentes sensibilités politiques.
Donc il y aurait forcément plus de MoDem, plus de Verts, plus de PC, et aussi plus de FN.

Nasser : La rénovation de la gauche ne doit-elle pas s'inscrire dans la logique "sarkozyste" qui consiste à rassembler les partis de gauche (PS, LCR, Les verts, PCF) ? Ce morcellement de la gauche n'est-il pas ce qui lui fait réellement défaut ?

Michel Noblecourt : La démarche sarkozyste se rapproche de ce qu'a été la démarche mitterrandienne. François Mitterrand a fait alliance en 1972 avec le Parti communiste, qui était alors la force dominante de la gauche, avec comme objectif quasiment avoué de siphonner l'électorat communiste.
Cette stratégie a été payante et a permis au Parti socialiste de revenir au pouvoir en 1981 et d'accompagner ensuite le déclin électoral du Parti communiste, celui-ci lui ayant bien sûr bénéficié.
Nicolas Sarkozy n'a pas fait d'alliance avec le Front national, mais il a participé à sa dédiabolisation en reprenant un certain nombre de thèmes sur la sécurité, l'immigration, ce qu'il appelle l'identité nationale, qui étaient développés jusqu'alors par le FN.
Et le résultat est que Sarkozy, au premier tour de l'élection présidentielle, a siphonné l'électorat de Le Pen, lui a pris plus d'un million d'électeurs, et que cette marginalisation s'est poursuivie au premier tour des élections législatives, avec un Front national en dessous de 5 %.
Je pense qu'aujourd'hui, l'idée d'un certain nombre de responsables socialistes - et je crois sur ce point qu'il y a convergence entre François Hollande et Ségolène Royal - est de créer à moyen terme un nouveau parti de gauche, ou tout au moins une fédération de partis, un peu sur le modèle de ce qui existe en Italie, avec la coalition arc-en-ciel, un regroupement qui irait du PS au PC en englobant aussi le centre. 
Je ne pense pas, en revanche, que cette coalition pourrait englober la LCR, pour une raison très simple, c'est que la stratégie de la LCR n'est pas d'être un parti de gouvernement, n'est pas d'exercer le pouvoir.
C'est une divergence fondamentale et aujourd'hui insurmontable avec le reste de la gauche.

flemy : Et si, au PS, Delanoë était l'homme de la rénovation et de la reconquête ?
Isa : Et quid de Montebourg ? Et de Peillon ?

Michel Noblecourt : Bertrand Delanoë aura incontestablement un rôle à jouer dans la rénovation du PS, dans la mesure où c'est une personnalité populaire, qui connaît bien le parti, qui y a exercé des fonctions, et qui a contribué certainement à l'élection d'un certain nombre d'élus le 17 juin.
Il est clair qu'à Paris, Delanoë a bien oeuvré, puisque la gauche a désormais 13 circonscriptions sur 21, donc en a gagné 1 par rapport à 2002.
Mais en même temps, je crois que le handicap de Bertrand Delanoë est qu'il a du mal à imaginer - si j'en crois ses dernières déclarations - une vraie rupture avec le cycle d'Epinay.
Il est toujours fidèle aux orientations du Parti socialiste prises en 1971.
Donc il faudrait savoir jusqu'à quel point il est prêt à rechercher davantage de modernité.
Par ailleurs, je ne pense pas qu'il soit en situation pour jouer un rôle important au PS avant les prochaines élections municipales, qui auront lieu en mars 2008.
C'est pour lui le principal enjeu s'il veut être réélu maire de Paris.
Je pense donc que sa disponibilité est réduite.
En ce qui concerne Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, ils font partie de cette nouvelle génération qui doit permettre au PS de tourner la page des éléphants.
Ils incarnent en partie une relève générationnelle.
Mais ils sont dans des situations très différentes. Arnaud Montebourg a réussi à se faire réélire, alors qu'il était dans une situation difficile à l'issue du premier tour.
Il est donc bien placé pour jouer un rôle de "jeune lion" et d'être un "activiste" de la rénovation. C'est un peu sa marque de fabrique.
En revanche, ce sera beaucoup plus difficile pour Vincent Peillon, puisqu'il a échoué - il s'en est fallu de 143 voix - pour se faire élire, hier, député de la Somme. Il est donc beaucoup moins en situation qu'Arnaud Montebourg pour pouvoir peser sur la rénovation du PS.

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