DSK sera-t-il l'homme qui franchira le Rubicon rose?

Et si Dominique Strauss-Kahn quittait le Parti socialiste pour fonder une autre structure (son Modem à lui) et filer vers la présidentielle 2012?

Si rien ne bouge au PS après les législatives, si la "privatisation" du parti se poursuit (entendez: sa mise sous tutelle par François Hollande et Ségolène Royal), le député du Val d'Oise et ses amis pourraient bien prendre leur autonomie, et s'affranchir des lourdeurs de l'appareil socialiste: les congrès, les motions, la future et aléatoire primaire, les alliances avec le PCF, les Verts... "Je ne passerai pas cinq ans dans un camp scout", prévient un des lieutenants de DSK, par allusion à un parti dirigé par Royal, qu'il juge inapte au pilotage d'un tel appareil.

Difficile d'imaginer cela, tant le financement de la vie politique favorise les partis installés. "Ce n'est plus vrai, précise un autre proche de DSK. Avec Internet et la télévision, il n'est plus nécessaire d'avoir une grosse structure." Il est vrai que François Bayrou, avec une cavalerie légère, a failli être présent au second tour... De plus, parvenir à constituer un groupe parlementaire permet de récolter de l'argent (de mémoire, 44000 euros par an et par élu), de bénéficier de moyens matériels (secrétaires, chauffeurs, salles, frais...) et d'un accès à la parole en hémicycle et dans les médias.

En effet, une telle aventure est possible. DSK sera-t-il l'homme qui franchira le Rubicon rose?

vu sur Elysée 2007 - Christophe Barbier

Comments

[nathalie]

"ma vie de militante-qui- quoi-qu'on-en-dise-n'a-pas-le-sentiment-d'avoir-démérité-dans un camp de scouts" Grand rire...

[Annie]

Entièrement d'accord, Nathalie. Moi non plus, je n'ai pas envie de finir ma vie de militante-qui- quoi-qu'on-en-dise-n'a-pas-le-sentiment-d'avoir-démérité-dans un camp de scouts. Nous avons tous été parfaitement loyaux à l'égard de la candidate désignée par la majorité du parti, en dépit des accusations de nombre de nos "camarades". Mais nous reprenons désormais totalement notre liberté de pensée et d'expression,- au sein du Parti Socialiste, bien sûr - et rien ni personne n'est en droit de nous contester l'affirmation de notre idéal social-démocrate, et notre fidélité à Dominique Strauss-Kahn.

[nathalie]

Evidemment...On est en capacité, aujourd'hui, et avec tout le respect que je lui dois, d'éviter la "rocardisation". J'espère que les militants du Parti Socialiste sauront intelligemment et collectivement prendre acte du travail réalisé, maintenant depuis de nombreuses années, par les sociaux-démocrates, toujours dans un parfait respect du parti...Si çà ne devait pas être le cas, je suis bien d'accord, aucune raison de rester.