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La Social-Démocratie dans le 06,
3 mai 2007

La France de Nicolas Sarkozy (5/5)

1_Affiche

Que serait la France de Nicolas Sarkozy s'il accédait, le 6 mai, à la présidence de la République?
Quelles sont ses volontés de réforme, ses mesures prioritaires ?
En meeting, il répète que ses adversaires veulent le «diaboliser» et lui vouent de la «haine»....

Une certaine idée des médias

Ce qu'il veut faire.

Il prévoit un superministère rassemblant les médias, la culture et l'éducation, et un renforcement des missions culturelles de France Télévisions.
En matière de médias, le programme de Nicolas Sarkozy est maigre. Il faut dire qu'il en a déjà tellement fait...

Ce qu'il a fait.

Dernier incident en date : il pète les plomb en coulisses de l'émission France Europe Express sur France 3 parce que monsieur n'a pas de loge.
Sarkozy n'aime rien tant que mettre sa patte dans les médias, où il compte beaucoup d'amis : Arnaud Lagardère, patron du groupe éponyme ­ qui a gentiment viré Alain Genestar, patron de Paris-Match coupable d'avoir publié une une présentant Cécilia Sarkozy et son nouvel amoureux ­ ou encore Martin Bouygues, qui possède TF1.
Sarkozy aime aussi beaucoup passer des coups de fil.
A Robert Namias (TF1) et Arlette Chabot (France 2) pour les remercier d'avoir levé le pied sur le soulèvement des banlieues fin 2005. A Bertrand Méheut, patron de Canal +, pour, en juin 2005, défendre Karl Zéro dont l'émission est menacée.
A Edouard de Rothschild pour se plaindre de la façon dont Libération le traite.
Le zélé Jean-Pierre Elkabbach cherche-t-il à Europe 1 un journaliste politique pour suivre l'UMP qu'il demande conseil à... Nicolas Sarkozy. «Normal, répond celui-ci, j'ai été ministre de la Communication.»

Une certaine idée du pouvoir

Ce qu'il veut faire.

Comme souvent en la matière, les postulants à l'Elysée oublient rapidement leur promesse de partager les pouvoirs du chef de l'Etat qu'ils viennent de se voir attribuer par le peuple.
Lorsqu'il dit vouloir un «président fort», nul doute que Nicolas Sarkozy le sera.
Et surtout, quinquennat oblige, plus engagé dans la conduite de la politique quotidienne.
Dans ce cadre, le Premier ministre ne sera plus qu'un chef d'équipe gouvernementale.
Logique dans ces conditions que le Président vienne s'expliquer en personne devant le Parlement, ce qui lui était interdit jusqu'à présent par la tradition républicaine.
Tout aussi logique qu'il ne puisse plus se prévaloir d'aucun «domaine réservé» (politique étrangère et défense).
Pour mettre en oeuvre ces réformes, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il désignerait avant l'été une commission de révision de la Constitution dont les conclusions seront soumises au Parlement en septembre.

Ce qu'il a dit.

L'ancien ministre de l'Intérieur défend les institutions de la Ve République.
«Ce régime, avec son président fort et son gouvernement doté des moyens d'agir, est fait pour la France», expliquait-il ainsi début avril. Mais, pour lui, «le président de la République devra gouverner».
S'il entend conserver l'essentiel des institutions créées par le général de Gaulle en 1958, il veut les amender sur deux points : en limitant le nombre de mandats présidentiels à deux et renforçant les pouvoirs du Parlement, qui aura un droit de regard sur les nominations dans les grandes institutions (Conseil constitutionnel, Conseil supérieur de l'audiovisuel, etc.).

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