Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Social-Démocratie dans le 06,
1 mai 2007

La France de Nicolas Sarkozy (4/5)

1_Affiche

Que serait la France de Nicolas Sarkozy s'il accédait, le 6 mai, à la présidence de la République?
Quelles sont ses volontés de réforme, ses mesures prioritaires ?
En meeting, il répète que ses adversaires veulent le «diaboliser» et lui vouent de la
«haine»....

Une certaine idée de la santé

Ce qu'il veut faire.

Son programme Ensemble réaffirme les grands principes du modèle français de Sécurité sociale, pour «garantir l'égalité et l'équité de l'accès aux soins pour tous».
Mais Nicolas Sarkozy veut «également que chacun se sente responsable du financement de notre système de santé».
Aussi propose-t-il «un système avec quatre franchises : les premiers euros annuels sur les examens biologiques, les premiers euros annuels sur les médicaments, les premiers euros annuels sur les visites médicales et même sur l'hospitalisation».
Ces sommes, inscrites sur un «compte annuel», ne seraient «pas remboursées» par la Sécurité sociale.
Leur montant ferait l'objet d'un «débat chaque année devant le Parlement» et serait fonction de la santé financière de l'assurance maladie.
Cette logique strictement comptable de rééquilibrage des comptes de la Sécurité sociale reviendrait à rembourser de moins en moins les malades, les contraignant à souscrire des assurances complémentaires de plus en plus onéreuses.

Ce qu'il a fait.

Ministre de l'Economie en 2004, au moment où ses homologues à la Santé, Philippe Douste-Blazy et Xavier Bertrand, préparaient et faisaient voter la réforme de l'assurance maladie, Sarkozy ne leur a pas permis de puiser dans les recettes fiscales pour renflouer la Sécurité sociale.
Défenseur de l'orthodoxie budgétaire et partisan d'une réduction des prélèvements obligatoires, il ne connaît que la baisse des dépenses pour équilibrer les comptes, qu'il s'agisse du budget de l'Etat ou des comptes sociaux.

Une certaine idée de la fiscalité

Ce qu'il veut faire.

Nicolas Sarkozy a prévu d'abaisser encore le «bouclier fiscal» (qui permet de plafonner le total des impôts payés par un contribuable) à 50 %, alors qu'il est actuellement de 60 %.
Surtout il souhaite supprimer jusqu'à 95 % des «droits de donation et de succession pour tous les patrimoines petits et moyens».
Or, en France, grâce à la législation fiscale existante, 80 % des patrimoines transmis en ligne directe échappent déjà à toute imposition.
Avec cette nouvelle proposition, 15 à 20 % des Français les plus riches échapperaient à nouveau aux successions.
L'impôt sur la fortune pourrait de fait disparaître.
Le candidat promettant une déduction de 50 000 euros de l'impôt contre un tel investissement dans une PME.
La politique fiscale, au final, devrait profiter aux citoyens les plus aisés.

Ce qu'il a fait.

En cinq ans, la droite a mené une étrange politique fiscale.
Que jamais Sarkozy n'a désavouée.
Baissant de manière drastique l'impôt sur le revenu (IR), dont le taux marginal a progressivement été abaissé à 40 %.
Aujourd'hui l'IR ne représente plus que 25 % des recettes fiscales de l'Etat.
Mais dans le même temps, la majorité a réussi la prouesse de faire augmenter le taux des prélèvements obligatoires : l'ensemble des taxes fiscales et sociales atteint 44,4 %.
Elle a aussi inventé le «bouclier fiscal» .
Autant de mesures fiscales au service des plus aisés.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité